• photo Pierre Ahnne

     

    « Pour ne pas crier, ni frapper, j’eus recours à l’oraison jaculatoire :

    — O mon Dieu, adorable créateur de l’enfer, gloire à Vous. Enfer, feu de joie de la justice, sois béni. »

     

    Béatrice Beck, Des Accommodements avec le ciel

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  • photo Pierre Ahnne

     

    « Ah chien et loup du soir Un Paris d’entresols

    Referme ses tiroirs et reprend son chapeau

    C’est l’heure lasse où la poudre de riz s’envole

    Qui marque la sueur dans les plis de la peau

    Un coup d’œil aux miroirs vaguement se console

     

    Le poème va-t-il avoir d’autres héros

    Tout un peuple hâtif se bouscule et se croise

    Où s’en vont vos regards debout dans le métro

    Femme peinte de lait homme au menton d’ardoise

    C’est l’heure où le hasard rentre de son bureau »

     

    Aragon, Le Roman inachevé

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  • photo Pierre Ahnne

     

    « J’étais convaincue que les objets, tout comme les plantes, se baladaient la nuit et ne revenaient à leur place qu’au lever du jour pour ne pas se faire prendre, toujours au dernier moment. Dans la véranda, j’allumais la lumière pour arriver à surprendre les derniers mouvements de la table et des chaises, mais je n’y arrivais jamais, c’était toujours un poil trop tard. Les meubles étaient malins, surtout les miroirs, qui connaissaient l’intérieur des gens. »

     

    Herta Müller, Tous les chats sautent à leur façon

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  • fr.wikipedia.org

     

    « Ensuite les tables furent couvertes de viandes ; antilopes avec leurs cornes, paons avec leurs plumes, moutons entiers cuits au vin doux, gigots de chamelles et de buffles, hérissons au garum, cigales frites et loirs confits. Dans les gamelles en bois de Tamrapanni flottaient, au milieu du safran, de grands morceaux de graisse. Tout débordait de saumure, de truffes et d’assa foetida. »

    Flaubert, Salammbô

     

     Illustration : Ferula assa-foetida

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  • photo Pierre Ahnne

     

    « Bastien habite une maison seule au bout d’un terrain vague. Il a planté des cyprès pour se cacher la vue du cimetière. "Pourvu que je ne voie pas les fleurs, dit-il, les croix cela s'oublie". »

    Joé Bousquet, Le Médisant par bonté

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