• photo Pierre Ahnne

     

     

    Mes livres du mois de janvierLe Coup du fou, Alessandro Barbaglia, traduit de l’italien par Jean-Luc Defromont (Liana Levi)

    La partie Fischer-Spassky de 1972, la guerre de Troie, le père du narrateur… L’écrivain italien tresse ces trois fils avec plus d’astuce que de vraie pertinence.

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    Mes livres du mois de janvierIl suffit de traverser la rue, Éric Faye (Seuil)

    En racontant de l’intérieur l’histoire d’un plan de réduction des effectifs dans une grande entreprise de presse, Éric Faye fait du monde du travail le pays d’une bien inquiétante étrangeté.

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    Mes livres du mois de janvierAutoportrait d’une danseuse, Florence Didier-Lambert (Rue Saint Ambroise)

    Une suite de fragments recompose et décompose une vie vue tout entière sous l’angle d’un rapport singulier au corps. Mirage de l’identité…

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    Mes livres du mois de janvierLe Livre de Pacha, Véronique Sales (Vendémiaire)

    Derrière des personnages multiples et leurs destins entrecroisés, derrière la diversité chatoyante des êtres et des choses, l’auteure d’Okoalu installe, par la grâce de l’écriture, le sentiment d’une mystérieuse unité du monde.

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    Mes livres du mois de janvierVers la flamme, David Hennebelle (Arléa)

    Une photographe au cœur de la forêt amazonienne, parmi les Indiens Yanomami. Histoire d’une initiation et introduction à un autre rapport au réel.

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    Mes livres du mois de janvierLe Secret de Sybil, Laurence Cossé (Gallimard)

    Les années 1960, une amitié adolescente qui frôle l’amour… L’auteure de Nuit sur la neige mêle avec élégance autoportrait, éducation sentimentale, tableau d’une époque et d’une classe sociale.

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    Mes livres du mois de janvierVoyage à rebours, Jacob Glatstein, traduit du yiddish par Rachel Ertel (L’Antilope)

    En 1934, le grand écrivain yiddish refaisait dans l’autre sens le voyage qui l’avait conduit de Lublin à New York vingt ans plus tôt. Entre remontée du passé et prémonition du sombre avenir, le récit étincelant d’une odyssée.

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    Mes livres du mois de janvierL’Infante sauvage, Mario Pasa (Actes Sud)

    La vie de Madeleine Gonzales, qui, affligée d’hypertrichose, fascina la cour de France au XVIe siècle, rêvée et racontée par elle depuis son authentique portrait au mur d’un château tyrolien. Qu’est-ce qu’un monstre ? Qu’est-ce qu’un être humain ?...

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  • www.omonchateau.comIl en va du roman biographique comme du roman en général : ce qui sauve le genre, ce sont souvent les œuvres qui s’en démarquent en d’astucieux pas de côté. Presque trente ans après Le Cabinet des merveilles (Denoël, 1995), quinze ans après Une heure à tuer (Denoël, 1998), Mario Pasa, avec ce troisième livre, nous donne un roman biographique qui ne passe pas son temps à s’extasier sur ses sources, comme si l’auteur se faisait un mérite de les avoir lues. C’est aussi qu’il ne se contente pas, comme d’autres le font, de compiler et récrire les textes des biographes. Non qu’il invente pour le plaisir ou que le roman l’emporte chez lui sur la biographie, dans un retour à ce qui fut les origines, souvent heureuses, du genre. Mais les sources, ici, scrupuleusement citées en fin de volume, sont maigres. Et combler les manques par l’imagination est une nécessité, qui justifie déjà en elle-même toute l’entreprise.

     

     « Le sauvage du roi » et sa fille

     

    On sait peu de chose, en effet, de l’étrange famille Gonzales. Le père, Pedro, apparut à la cour de Henri II, dont il pourrait avoir été le fils, comme se plaît à le supposer, dans le roman, sa propre fille Madeleine, laquelle fut affligée comme lui d’hypertrichose. Cet homme couvert de poils fut « le sauvage du roi », ce qui ne l’empêcha pas d’être « marguillier de l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet », « docteur ès droits », et de se faire donner « du don Pedro », « son pelage lui [ayant] conféré à la naissance, ainsi qu’aux gentilhommes, une chose de plus », dit le narrateur. Pedro eut, avec une épouse glabre, plusieurs enfants, les uns velus, les autres non. On en sait moins encore à propos de l’aînée, Madeleine, donc, qui avait hérité de la pilosité paternelle, et dont on peut admirer le portrait en pied, enfant, vêtue de riches atours, au château d’Ambras, en Autriche.

     

    Mario Pasa imagine la naissance de Madeleine en août 1672, alors que les dénonciations en chaire de l’« hymen contre nature entre un roi protestant et une princesse catholique » préparaient le massacre que l’on sait. Il la fait converser, huit ans plus tard, avec Ambroise Paré, chez qui il l’envoie se réfugier alors que la (vraie) peste ravage Paris. Il la montre aussi en train de se faire dessiner, la même année, sur l’ordre et en présence de Catherine de Médicis. Il relate ensuite, tel qu’il pourrait s’être déroulé, son exil en Italie, où le duc de Parme, un Farnèse, lui impose le mariage avec un de ses piqueurs. Il lui prête enfin un suicide paisible… et une longue vie post mortem, comme narratrice.

     

    Car la grande originalité du texte est là : tout nous est conté par Madeleine, qui nous parle depuis son portrait accroché au mur d’un château tyrolien : « Je raconte mon histoire (…) en me translatant dans le tableau qui me figure à huit ans (…) Il prolonge mon existence par la force de l’image, quelque part entre la mort et la vie ».

     

    Qu’est-ce qu’un monstre ?

     

    Un tel dispositif sert habilement les intérêts du romancier, par le rapport qu’il installe entre le personnage et sa propre biographie : « Morte, j’ai oublié si j’avais été mère » ; « Je n’ai pas tué Giovan Maria Avinato (1). Enfin… je pense que non » ; « Je suis un être réel sans historiographe et une créature de conte sans auteur »… Et la situation ainsi construite autorise aussi un usage malicieux du langage, qui permet de mettre en abyme le travail du véritable conteur, quand « la langue intemporelle » des conversations avec Ambroise Paré, par exemple, « recomposée » par la mémoire de Madeleine, « se transmue en style vertigineux et chamarré d’un auteur du XVIe siècle ».

     

    Le même procédé instaure un rapport poétique au temps, déplié devant l’éternelle enfant vivante et morte, ainsi qu’à l’espace – celui d’un tableau qui parle. Que nous dit-il ? La distance ménagée entre la locutrice et nous comme entre elle et les événements de sa propre vie interdit le sentimentalisme, l’attendrissement, la laborieuse transplantation interprétative dans des problématiques trop actuelles. Elle laisse le champ libre à une vraie réflexion sur la monstruosité comme pierre de touche de l’humanité. Madeleine est bien choisie pour cela : « Les créatures absolument contrefaites », comme dit, dans le roman, Paré, « nous les rangeons sans hésitation parmi les monstres. Elles (…) ne nous troublent pas autant que peut nous embarrasser un seul attribut outre l’ordinaire chez un humain ». Plus intelligente et humaine que beaucoup de ses semblables, mais velue, la fille de Don Pedro fait surgir mieux que quiconque la singularité et la généralité du monstre. Car, si « toute question sur [lui] appelle la question inverse, toute définition induit la définition opposée », c’est peut-être aussi parce que « chaque humain est un monstre », puisque « différent de tous les humains ».

     

    Depuis son portrait, c’est nous que la mystérieuse « infante sauvage » interroge. Pas en tant que simples habitants de notre présent, mais en tant qu’humains, qu’elle renvoie à leur propre et commune énigme. Lui donner ce rôle, c’était lui rendre le plus authentiquement émouvant des hommages.

     

    P. A.

     

    (1) Son époux

     

    Illustration : Anonyme, Madeleine Gonzales (vers 1580)

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    Le mardi 24 janvier 2023 a eu lieu la rencontre organisée « en distanciel » par Aleph Écriture autour de mon roman Faust à la plage (éditions Vendémiaire, voir ICI).Rencontres, suite

     

    J’ai répondu aux questions d’Aline Barbier, qui portaient sur ce roman mais aussi sur mes autres livres et sur mon rapport à l’écriture en général.

     

    Celles ou ceux qui le souhaitent peuvent visionner (ou, qui sait, revisionner) l’événement grâce à la vidéo ci-dessus.

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  • www.memoire-viretuelle.frNé en 1896, mort en 1971, Jacob Glatstein est considéré comme un des grands écrivains et, surtout, des grands poètes yiddish du XXe siècle. Dès 1914, il quitta Lublin pour New York. Vingt ans après, un voyage à rebours le ramena dans sa ville natale, au chevet de sa mère, mourante.

     

    « Le navire se dirige (…) vers mes jeunes années »… Tout commence en effet sur un navire, pour une longue traversée de l’Atlantique. « Sur le bateau, chaque personne est une découverte, chaque nouveau personnage surprend ». Et la cohabitation forcée en pleine mer sera l’occasion de multiples rencontres, de fraternisations et de flirts, de fêtes et de beuveries. Notre héros fera la connaissance d’un boxeur juif, d’un juif colombien, d’un groupe de jeunes Soviétiques enthousiastes, d’un Danois trop sociable, de Russes exaltées… Tous prompts à se lancer dans de longs soliloques dont le discours indirect libre semble accentuer encore la frénésie, tous pittoresques. Car tous entendus et vus d’une oreille et d’un œil comme neufs.

     

    Sous la menace de l’Histoire

     

    Mais le déroulement de l’odyssée dans son ensemble paraît obéir, de ce point de vue, à des « règles maritimes ». Y compris l’escale à Paris, le voyage en train à travers l’Allemagne, le passage par Varsovie et les retrouvailles avec la famille, avant l’arrivée finale à Lublin, dont le nom, annoncé par le contrôleur, clôt le récit. Partout, le caractère inhabituel des circonstances, le décalage permanent, l’impression d’extériorité et de familiarité mêlées révèlent choses, gens, détails, étrangement grossis, avec une acuité teintée d’absurde et de comique souvent inquiétant.

     

    Que découvre, de son regard ainsi rénové, l’auteur-narrateur ? D’abord, les juifs, dans leur commune appartenance et leur invraisemblable diversité, sociale, géographique, d’allure, de rapport au judaïsme même. En particulier, c’est le malheur d’être juif en Pologne, sous domination tsariste et après, qui s’impose à Glatstein, au point que sa poésie, après ce voyage, s’en trouvera changée. C’est que l’Histoire est là, présente à chaque étape, et imposant de plus en plus le sentiment d’une catastrophe imminente. On est en 1934. Les Soviétiques rencontrés sur le bateau sont « la nouvelle génération, joyeuse, saine, d’un romantisme matérialiste. C’est le résultat de la victoire, de drapeaux flottant au vent (…), des révolutions et de la Commune ». Cependant des nouvelles venues d’Allemagne sont, « dans le paradis international du navire », « une gifle (…) à la judéité ». Quand le train traverse l’Alsace, un voyageur allemand s’attendrit : « Tout ça, dans le temps, c’était à nous ». Et, en Allemagne même, « des jeunes gens blonds de dix-sept ou dix-huit ans avec des croix gammées en bandeau autour du bras » envahissent les wagons.

     

    « Visage vert citron » et figurants d’opéra

     

    Enfin, c’est la Pologne, et, pour le narrateur, des « images à la tonalité triste », qui remontent de son passé. Le voyage à rebours s’effectue aussi dans le temps. En chemin, le texte aura ressuscité l’enfance à Lublin, le souvenir heureux de la révolution de 1905, l’époque de la jeunesse, où la révolution s’était faite « esthétique » ; et, en un extraordinaire récit poétique et halluciné, la traversée de l’Europe avant l’embarquement pour  l’Amérique – « Des trains. Des trains. Hanovre, Francfort, quelques heures à Berlin. On repart, on roule »…

     

    « Pourquoi pensez-vous que je vous aime tant ? » demande un autre voyageur. « Car vous avez des oreilles en or ». Et Glatstein lui-même avoue ailleurs sa fascination pour « les plis des mots, la voix, l’expression ». Des oreilles, mais aussi des yeux « en or ». D’où un art de la scène exceptionnel, et du portrait, souvent concentré en images quasi surréalistes : « une vieille fille au visage vert citron » au début du livre, une tante, à l’autre bout, dont le visage jaune est « la seule lumière dans l’escalier noir ». Le soleil enveloppant chacun « d’une fine couche de cellophane doré » ; au bras d’un vieillard difforme, une belle jeune femme borgne (« une tête superbe et l’autre œil d’un bleu lumineux et plein de peur »)… On est dans un monde de ruptures, de contrastes, quelque part entre Chagall et l’expressionnisme. La remarque faite à propos d’un rêve, « différents épisodes (…) fuyaient vers divers angles », pourrait s’appliquer presque sans cesse.

     

    C’est que, presque sans cesse, le rêve déborde sur la réalité et en accentue les traits jusqu’au grotesque. Même les jeunes nazis semblent « une troupe de figurants à l’Opéra » : « On avait l’impression qu’un orchestre allait retentir d’un moment à l’autre et qu’ils commenceraient tous à chanter ». On sait quel spectacle se prépare. Glatstein en capte et en restitue, dans sa prose grinçante et jubilatoire, les premières notes.

     

    P. A.

     

    Illustration : Lublin

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  • blissimmo.comComment ne pas dire classique ?... On aimerait éviter l’adjectif, galvaudé, voire, aujourd’hui, dépréciatif, mais c’est celui qui, irrésistiblement, vient à l’esprit. À propos du style, d’abord. Précis, net, dépouillé, au service d’une écriture qui va droit au but sans sacrifier jamais aucune complexité. Et on pourrait en dire autant de la construction, qui sait combiner une chronologie sans virevoltes ni boucles avec la distance de l’après-coup et le sens de la dramaturgie.

     

    Première partie : Sybil. Ou : une histoire d’amour. C’est dit dès la première ligne : « de dix à quatorze ans », la narratrice a vécu une de ces passions prétendument amicales que l’enfance et l’adolescence peinent à nommer, pour une camarade du même âge, sur le berceau de laquelle semblaient s’être penchées les fées. Ne paraissait-elle pas sortie d’un conte, avec sa chevelure si opulente qu’elle avait « quelque chose d’exceptionnel et de merveilleux », de l’ordre du « don », de « l’élection », de la « féerie », précisément ? L’impression se confirmera lorsque, à quinze ans, « Sybil devi[ent] extrêmement belle ». C’est aussi le moment où elle s’éloigne. Pour la narratrice, voici le temps de « l’envie », du « regret », d’autant plus douloureux que toujours vécus « sur le mode du rêve », et « ne se traduisant jamais en acte ».

     

    Mutations et mystères

     

    Sybil change, se dérobe, fuit… On voit se profiler peu à peu l’événement dramatique qui clôt cette première partie et ouvre, avec la seconde, l’époque des révélations – et de l’écriture. « Dès ce moment j’ai su que j’écrirais sur elle », dit celle qui nous parle. Et, pour cela, elle devra partir à la recherche du (double) secret qui donne son titre à l’autre partie du livre.

     

    Secret, mystère, l’adolescence – ses souffrances et ses exaltations… Impossible de ne pas penser, comme, déjà, à la lecture de Nuit sur la neige (Gallimard, 2018, voir ici), au Grand Meaulnes. Cependant Nuit sur la neige comprenait déjà une dimension historique absente du roman d’Alain-Fournier. L’histoire de Sybil et de son amie aussi est, en même temps, le tableau d’une époque. D’une autre époque, comme on dit : ces années 1960 qui hésitent entre modernité (des robes, plus timidement des mœurs, des modes intellectuelles) et comportements encore très éloignés des nôtres. Qu’on en juge : ces adolescentes passent leur temps à lire… Mais la narratrice aime Montaigne, Sybil s’enthousiasme pour Sarraute. On danse le rock mais, dans le train, on est « pri[é] de mettre des gants blancs ». Et on écrit, je n’invente rien, depuis l’Angleterre, des lettres, qui sont « de petites rédactions dépeignant des lieux, des personnes, rapportant des faits »…

     

    Autoportrait aux livres

     

    Les contradictions de cette période charnière sont, il est vrai, particulièrement sensibles dans le milieu auquel appartiennent les deux personnages. À savoir la bourgeoisie catholique habitant des banlieues aisées, pratiquant le ski, l’équitation, passant les vacances dans de grandes maisons pleines de frères, de sœurs, de cousins… Quiconque verrait les choses depuis une autre classe sociale ne repérerait sans doute pas de grandes différences entre la famille de Sybil et celle de la locutrice. Toutefois l’adolescence est une période de la vie où l’attention aux signes de classe est extrême. Chez Sybil, les enfants sont « bien habillés, bien chaussés, très nets, très soignés » ; « Nous, nous étions habillés, sans plus », dit l’autre héroïne. Pour Sybil, le « meilleur lycée », le « meilleur cours de tennis », et même… le « meilleur missel ». « Mon missel est celui des bonnes », commente la narratrice. Et d’ajouter qu’« imaginer [son] amie si Noirmoutier et si Lacoste dans les maisonnées hors du temps » où elle-même passe ses étés lui est « insupportable ». Mieux vaut ne pas l’inviter.

     

    On l’aura compris : dans ce mince volume, Laurence Cossé fait tenir sans effort plusieurs livres. Le roman d’amour sur fond de peinture sociale, frôlant presque, à l’occasion, le thriller à l’anglaise, est aussi un superbe récit autobiographique. L’auteure y fait le portrait d’une famille, où les habitudes bourgeoises vont de pair avec le goût de la liberté et le mépris des conventions. Elle y trace surtout un autoportrait, sans complaisance, en adolescente d’autrefois, complexée, inconsciente de l’être, dont le vrai pays est dans les livres, où elle « plong[e] (…) comme d’autres filent par la fenêtre et s’en vont dans les bois ». Portrait et autoportrait qui sonnent si juste et semblent si présents du fait même de se soucier de l’actualité aussi peu que possible. L’absence tranquille de tout intérêt pour l’air du temps, alliée à un sens aigu des changements d’époque, voilà la modernité d’un tel roman. Aussi authentique et transgressive que bien d’autres.

     

    P. A.

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