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Critique littéraire, billets d'humeur, entretiens avec des auteurs...

Quelques lectures pour l’été 2022

Comme tous les ans à pareille époque et avant la pause d’usage, quelques suggestions, inspirées par les ouvrages dont la lecture, depuis le mois de janvier, m’a particulièrement séduit…

 

photo Pierre Ahnne

 

Rééditions et redécouvertes

Le Festin, Margaret Kennedy, traduit de l’anglais par Denise Van Moppès (Quai Voltaire)

L’après-guerre au Pays de Galles, une pension de famille au pied d’une falaise… Tout le charme et la subtilité du roman britannique. Estival s’il en est.

 

Guerre, Louis-Ferdiand Céline (Gallimard)

Quoi qu’on en pense, il faut le lire.

 

photo Pierre Ahnne

 

Dans l’ombre de l’Histoire

Une sortie honorable, Éric Vuillard (Actes Sud)

Éric Vuillard saisit les acteurs français de la guerre d’Indochine au moment où leur conscience les empoigne. Sombre et grinçant.

 

La Stupeur, Aharon Appelfeld, traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti (L’Olivier)

Jamais nommée, la Shoah est au cœur de ce grand roman métaphysique dû à l’auteur israélien récemment disparu.

 

photo Pierre Ahnne

 

Pères, mères, fils, filles

Tigre obscur, Gilles Sebhan (Rouergue noir)

La série policière de Gilles Sebhen se clôt en beauté sur ce cinquième volume, qui tourne autour d’un centre obscur et magnifie l’image de l’enfant rédempteur.

 

Mourir en été, Zsuzsa Bánk, traduit de l’allemand par Olivier Mannoni (Rivages)

La mort d’un père, avant, pendant, après, et tout ce qui va avec, dans le moindre détail. Un grand livre.

 

Vivre à ta lumière, Abdellah Taïa (Seuil)

L’écrivain franco-marocain fait de sa mère un portrait en forme de triptyque, porté par des voix inimitables.

 

La Fille de la piscine, Léa Tourret (Gallimard)

L’adolescence dans toute sa crudité et sa grâce hargneuse. Un premier roman plein de promesses.

 

photo Pierre Ahnne

 

Vies singulières

Quand j'étais jeune, Norbert Gstrein, traduit de l’allemand par Olivier Le Lay (Grasseet)

Entre Tyrol et Amérique, bien des crimes ont peut-être été commis. Tout le monde est suspect, surtout le narrateur. Fascinants abîmes.

 

Le Cœur de l'hiver, Dominic Cooper, traduit de l’anglais par Bernard Hoepffner et Catherine Goffaux (Métailié)

Il vit dans une île écossaise, seul avec ses bêtes, le soleil, la pluie et le vent, jusqu’à ce qu’un intrus… Admirable poème du monde et des choses.

 

Les Petits Personnages, Marie Sizun (Arléa)

Ceux qu’on distingue à peine dans les tableaux… Marie Sizun, dans ce livre superbement illustré, leur donne à tous, entre image et mots, une existence.

 

photo Pierre Ahnne

 

 

Et aussi, venant de paraître…

 

La Grande Maison, Danièle Pétrès (L’Ourse brune)

 

Cet éditeur récent publie de minces volumes consacrés chacun à une nouvelle d’une vingtaine de pages. Avec celle-ci, Danièle Pétrès nous revient.

Les salariés d’une « grande maison » de couture sont réunis pour fêter un anniversaire. Elle a quitté l’entreprise, elle revoit ses anciens collègues pour la première fois depuis son départ ; et, parmi eux, « le coupeur de l’atelier flou », avec ses « mains veloutées »… Longues phrases musicales, sinueuses comme des ondulations d’étoffe. Grâce et gravité.

 

La revue Les Moments littéraires consacre en grande partie son numéro 48 à Yves Charnet, auteur singulier d’une œuvre tournant presque intégralement autour de son enfance à Nevers et de son rapport à la mère (Prose du fils, La Table ronde, 1993). Il en parle dans un long entretien avec Gilbert Moreau. Puis, dans les Carnets d’un été détraqué, il évoque le quartier des Batignolles, « la fille du Wepler » et « la vieille dame de Nevers », qui n’est jamais loin…

 

 

photo Pierre Ahnne

 

 

Ensuite, bientôt, déjà, la rentrée littéraire. Dès les derniers jours d’août, je commencerai à vous parler du nouveau livre de David Lopez (enfin !), de ceux de Claudie Hunzinger, d’Anne Serre, de Carole Fives et de Gaëlle Obliegly. Il y aura aussi des premiers romans, il sera question de jeu d’échecs, de maisons de famille, de Churchill et de De Niro…

 

photo Pierre Ahnne

 

 

Un peu plus tard, au mois d’octobre, paraîtra un livre dont je ne parlerai pas : mon nouveau roman, Faust à la plage, aux éditions Vendémiaire. Pour les fidèles lecteurs de ce blog, voici, en avant-première et avec tous mes vœux pour un bel été, sa couverture.

 

Quelques lectures pour l’été 2022

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M
Je viens de voir la couverture de "Faust à la plage" : super ! On a tout de suite envie de l'avoir entre les mains !  tout, le fond brun , Hopper,  le titre, sa place, tout me ravit.
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G
Merci pour tous ces conseils et ces belles perspectives de rentrée. Et un très bel été à vous également.
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